L’OIT : un centre pour l’innovation et l’agriculture intelligente
Un centre pour l’innovation et l’agriculture intelligente sera bientôt opérationnel en Tunisie, c’est ce qu’a proposé Jad Boubaker, représentant de l’Organisation internationale du travail (OIT). Il a expliqué que ce centre aura un impact positif pour la Tunisie et représentera une opportunité pour les compétences tunisiennes pour s’ouvrir sur le marché africain. Ce centre misera sur les nouvelles technologies utilisées dans le développement du secteur agricole. Cette structure permettra d’améliorer le rendement et la rentabilité, outre la réduction du coût de production. Selon Boubaker, cette proposition est unique et aura un impact positif pour la Tunisie à travers la réintégration des jeunes dans le secteur agricole en faisant appel à des technologies modernes. «La Ticad sera une occasion pour préparer le terrain et consolider les partenariats entre le Japon et les pays africains dans tous les secteurs, et plus particulièrement dans le domaine de l’innovation et l’agriculture intelligente», a affirmé le responsable. D’après ses propos, de nombreuses activités et sessions de formation seront à cet effet organisées pour soutenir les nouvelles start-up opérant dans les domaines précités grâce à cette structure.
En plus de plusieurs conventions signées : Une aide de 30 milliards de dollars
Durant la première journée de la Ticad 8, le gouvernement japonais a annoncé la signature de plusieurs conventions, une aide de 30 milliards de dollars sur trois ans pour des projets de financement en Afrique et 100 millions de dollars pour la protection sociale en Tunisie face à la réponse contre le Covid-19. La Chambre de commerce et d’industrie tuniso-japonaise a annoncé que cette nouvelle édition de la Ticad 8 vise à implanter le Japon dans de nouveaux pays en Afrique et dans le secteur privé. Le japon souhaite que la Tunisie soit cette plateforme à partir de laquelle ils peuvent investir au moins en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne qui est faiblement couverte par les investissements japonais comparé à l’Afrique du Sud ou au Kenya et à l’Afrique de l’Est. Industrie pharmaceutique, santé ou encore énergie verte… Le Japon souhaite investir dans plusieurs secteurs, selon le chercheur Katsumi Hirano, membre de l’agence japonaise chargée de la promotion du commerce extérieur.
Selon Moussa Faki Mahamat et Amina Mohamed : «Il est nécessaire de renforcer et d’améliorer la coopération»
Intervenant lors de l’ouverture de la Ticad 8, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, a mis l’accent sur la nécessité de renforcer et améliorer la coopération entre le Japon et les pays africains qui font face à plusieurs défis relatifs aux changements climatiques, la santé, la lutte contre le chômage des jeunes et la sécurité alimentaire. Il a, par ailleurs, fait savoir que la coopération entre le Japon et les pays africains reste primordiale. Il a rappelé que le Japon a déjà accordé, au cours des dernières années, 500 millions de dollars pour l’infrastructure et le développement de la production céréalière des pays africains.
D’autre part, Amina Mohamed, vice-secrétaire générale de l’Organisation des Nations unies et présidente du Groupe des Nations unies pour le développement durable, a accentué l’importance de la coopération technique japonaise avec les pays africains. Selon elle cette, coopération permettra à ces pays d’accéder à l’autosuffisance alimentaire. Elle, aussi souligné la richesse de l’Afrique tant sur le plan humain que naturel. Mohamed a réaffirmé l’importance d’investir dans les jeunes et les femmes à travers des programmes de financement et d’autonomisation.
Aussi, il est à mentionner que Achim Steiner, directeur des programmes des Nations unies pour le développement durable, a appelé à réfléchir sur des modes d’investissement communs entre le Japon et l’organisation onusienne afin d’accompagner et de soutenir le développement durable des pays africains dans les différents secteurs, en particulier la santé, l’agriculture, l’énergie renouvelable et le numérique.